Suppression des fêtes des mères et des pères
Une directrice d’école décide toute seule, sans avertir le maire ni les parents d’élèves, de supprimer la célébration de la fête des mères et de la fête des pères. Elle le fait « En raison de l’évolution sociale de la structure familiale et afin d’éviter toutes polémiques » : son action est stupide, son analyse est juste.
Effectivement, la structure familiale a “évolué” (elle évoluait déjà pas mal, là elle a carrément muté). Et ce qui a évolué aussi, c’est le climat social : miracle de l’apaisement hollandais, prodige de l’égalité à la mode LGBT, effet massif du texte de la loi et des décrets d’application, dire “père” et “mère” devient désormais suspect. On en est arrivé là.
Avec l’immédiate cohorte des lâchetés individuelles, entre la directrice qui n’attend même pas que les ennuis surviennent et croit les prévenir en imposant, avec son brimborion de pouvoir, la suppression de deux fêtes assez chères au cœur des parents (fêtes, certes, accusées de pétainisme sournois), et le maire, Ponce Pilate de troisième ordre, qui s’en lave les mains et renvoie aux “personnes concernées” (admirable formule : il n’est pas concerné par l’école de son village et le désarroi de ses administrés).
La terreur du politiquement correct, la crainte du militantisme vindicatif des groupes de pression et le sentiment que l’Administration est un monstre froid se sont conjugués pour accoucher d’une décision idiote, personnelle, injuste et assénée avec toute la rigueur de ceux qui savent qu’ils sont tout-puissants en leur petit domaine.
C’est contre cet état d’esprit craintif, contre ce désengagement de nos élus, contre la bien-pensante de la Coopérative du Clan du Bien et du Progrès Réunis – Hollande successeur, que lutte le Printemps français.
Pour le moment, peu de gens en parlent, car tous les yeux sont fixés sur Arcangues et son maire courageux*, en but aux menaces ahurissantes d’un État prêt une nouvelle fois à une répression féroce – un État qui s’accommodait très bien naguère des imbécillités de Noël Mamère, quand il désobéissait courageusement en mariant pour de faux deux personnes de même sexe, en n’étant soutenu que par la quasi intégralité de la classe politique et des médias. Bientôt, La Môle deviendra un nouveau phare du progrès républicain, “républicain” comme le pacte et le mariage du même nom, c’est-à-dire réservés aux citoyens qui admettent tout d’un État impérieux et répressif et ont abdiqué le droit de penser et le devoir de réagir. Bientôt, Najat Vallaud-Belkacem félicitera la directrice et flétrira les forces du mal qui ne comprennent pas que supprimer deux fêtes n’enlève rien à personne puisqu’au contraire c’est une nouvelle fête qui est donnée à tous.
Une seule fête ! Pour tous ! Toute neuve ! Au lieu de deux fêtasses rabougries, engluées dans des stéréotypes d’un autre âge, désespérément accrochées à des traditions suspectes. Qui n’en verrait les bienfaits serait bien aveugle.
- Pour combien de temps encore ? Car face aux menaces, il pourrait faiblir (http://www.sudouest.fr/2013/06/13/et-s-il-disait-oui-1083809-3958.php) – et ce serait humain. Lui avez-vous écrit ? Un modèle est sur le site du Printemps Français.